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Une résidence de création bien remplie pour Benoît Massé
En mai 2024, Paraloeil a eu la chance de recevoir le cinéaste montréalais Benoît Massé. Benoît était l’heureux récipiendaire du prix Meilleur Espoir de la compétition de courts-métrages documentaires du Cinéma sous les étoiles de Funambules Médias, pour son film documentaire Yvon/L’éternel.
Benoît a pu vivre « l’expérience Moulin du Bic » chez Daniel St-Pierre, s’immerger dans notre Chalet de postproduction le temps de terminer le montage de son dernier court-métrage, profiter d’un mentorat d’écriture avec notre membre Brigitte Lacasse pour son premier long-métrage, tourner des images du Bas-Saint-Laurent avec notre matériel en location, errer sur le territoire, rencontrer plein de nouveaux humains, et présenter le résultat de son travail lors d’une sortie de résidence à la salle bleue devant une belle salle enthousiaste!
Au terme de cette résidence, je me réjouis de beaucoup de choses. Entre le Bic brumeux et ses couleurs crépusculaires vibrantes, je repense au charme du moulin, à l’hospitalité de mon hôte, Daniel, et au perpétuel chant de la cascade qui perce le bois pour venir endormir ma tête bouillante.
Je me suis permis de proposer la projection de Melancholia, un de mes films fétiches et certainement une des œuvres qui m’influence le plus dans ma pratique cinématographique, tout juste après avoir présenté, à un public attentif et curieux, les premières images de mon nouveau documentaire « La Légende de Laurent et La Lièvre ». La réception me fait chaud au cœur et me remplit d’enthousiasme pour la finalisation de ce nouveau film.
Cette résidence dans le Bas-du-fleuve m’a permis de terminer le montage image dans les bureaux de Paraloeil, organisme soutenu par un ensemble d’humains chaleureux et passionnés. J’ai pu y profiter à la fois du calme (Arwen, mon chat, n’étant pas là pour piétiner constamment mon clavier) et de l’énergie de l’équipe pour achever ma tâche. Entre la salle de montage et mon lit près de la rivière, entre le vent froid du fleuve et le soleil chaud de l’été en genèse, entre mes trajets nocturnes solitaires bercés par la lune et mes amies de passage, je cueille l’inspiration et l’énergie le long du Saint-Laurent.
Je me revois entre les pissenlits, cambré vers l’œillet de la FX9 pour capturer Catherine et Runny qui tracent le sable ou sur les berges rocailleuses et arpentées de l’île du Massacre, à regarder les vagues en constant mouvement alors que moi je suis en pause, arrêté le temps de deux semaines pour créer, respirer, attendre et entendre purement pour le cinéma.
Un grand merci Benoît, et on a hâte de te revoir pour ton prochain film !