À Paralœil, le printemps ne fait pas chanter les oiseaux, il invoque la force des femmes à prendre plus de place dans le monde. C’est du moins ce que nous vous proposons par le biais d’une programmation de mars marquée par la puissance Shakti, celle de l’énergie féminine.
Tout juste après la célébration de la 40e édition du Carrousel international du film de Rimouski, à qui nous laissons toute la place qu’il mérite, nous vous donnons rendez-vous avec une perle qui a été dépoussiérée par nos amis de la Cinémathèque Québécoise. Le film d’Ariane (7 mars) est un magnifique collage d’archives qui raconte, de manière personnelle, l’histoire des femmes québécoises de 1925 à 1980. Une occasion unique de découvrir notre propre histoire à travers celle d’Ariane.
Le 13 mars, nous accueillerons la jeune cinéaste Coralie Lemieux-Sabourin pour présenter son premier long métrage documentaire, Émilienne et le temps qui passe. Le portrait tendre et simple d’une femme pour qui le quotidien se déguste au rythme des petits gestes et des respirations profondes. Puis, le 14 mars, ce sera Saïda Ouchaou-Ozarowski, qui voyagera depuis Toronto pour nous parler de femmes musulmanes avec son film À pleine voix. Des femmes qui, comme elle, ne correspondent pas du tout au portrait réducteur propagé par de trop nombreuses représentations.
Le 21 mars, ce sera au tour de Ayana O’Shun de venir nous visiter pour questionner les stéréotypes à l’endroit des femmes noires. Une discussion qui promet d’être des plus intéressantes, suivant la diffusion de son documentaire, Le mythe de la femme noire.
Plusieurs projections se feront sans invité, et non des moindres. Nous présenterons les très acclamés Women talking (19 mars) de Sarah Polley et Geographie of solitude (20 mars). Sa réalisatrice, Jacquelyn Mills est ainsi devenue la première canadienne à obtenir la côte (2) sur l’échelle d’appréciation artistique de la plateforme Mediafilm, en plus de gagner de nombreux prix en festival, notamment à Toronto (Hot Docs), Berlin (Berlinale) et Vancouver (VIFF).
Nous terminerons ce mois en force avec la présentation de Chasseuse de son (28 mars), film co-réalisé par l’immense artiste du Nunavut Tanya Tagaq, chanteuse, compositrice et autrice. Une femme rebelle dont l’oeuvre appelle à des changements politiques et sociaux profonds. Et ça tombe bien, parce que c’est exactement ce que nous nous souhaitons.
Bonne révolution au féminin !