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LES ORDRES

Heure

19h30

Date

Nov 06 2024
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MICHEL BRAULT (1974) – DOCU-FICTION – 112 MIN – VOF – QUÉBEC

en collaboration avec la Société Nationale de l’Est du Québec (SNEQ)

50e anniversaire du film

Projection animée par Alain Dion, ex-enseignant en cinéma du Cégep de Rimouski

Synopsis :

À mi-chemin de la fiction et du documentaire, Les Ordres est basé sur le témoignage d’une cinquantaine de personnes emprisonnées à la suite de l’adoption des Mesures de guerre en octobre 1970. Nous suivons cinq personnages (trois hommes et deux femmes) construits à partir de ces témoignages, de leur arrestation à leur libération. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1975.

Octobre 1970. Suite aux enlèvements de Cross et de Laporte, en réaction à la sympathie pour les «terroristes» à la suite de la lecture télévisée et la publication dans tous les journaux de leur manifeste, quatre cent cinquante personnes sont arrêtées, la plupart en pleine nuit, et demeurent un temps variable en prison avant d’être relâchées sans qu’aucune accusation ne soit portée contre elles. Du témoignage de quelques-unes de ces personnes, celles qui n’ont pas fait les manchettes parce qu’elles n’étaient pas connues comme Michel Chartrand ou Pauline Julien, Michel Brault a tiré l’anecdote (ou les anecdotes) de Les Ordres, film rendant compte davantage d’une situation toujours actuelle que du sort (malheureux) de ces victimes de la Loi des mesures de guerre.

«Mon film n’est pas un film qui porte sur les événements d’octobre 1970, mais un film sur l’humiliation. Il dépasse les événements et touche l’homme. Rien de ce qui est raconté dans le film n’est le fruit de l’imagination. Tout est basé sur les récits des gens qui ont été incarcérés pendant la crise d’octobre 70. Je devais faire un film pour l’ONF, qui l’a refusé. J’y avais mis cinquante heures de travail. J’ai interviewé quarante personnes qui ont été emprisonnées et le sujet était trop brûlant pour le garder dans mes filières. Un peuple adulte est un peuple renseigné. Mon film a une note universelle en ce sens que cette crise politique peut arriver à n’importe quel peuple. Et si elle se reproduit ici, les gens sont en droit de savoir ce qui s’est passé exactement, comment il devra réagir à partir de ce qu’il sait.» (Michel Brault dans Photo- journal : tout par l’image, 23 décembre 1973, page 7. Collection Charles-Henri Ramond)

Source : Éléphant – Mémoire du cinéma Québécois

 

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